Guide locataire

Ces documents qu'un propriétaire n'a pas le droit de vous demander

Liste des 17 pièces interdites selon le décret 2015-1437, sanctions encourues, comment réagir face à une demande abusive.

Le décret n°2015-1437 du 5 novembre 2015 liste non seulement les documents autorisés, mais aussi explicitement les documents interdits. Toute demande hors cadre expose le propriétaire à des sanctions.

Les 17 documents interdits

Documents bancaires

  • Relevé de compte bancaire ou postal
  • Attestation de tenue de compte
  • Attestation d'absence de crédit en cours
  • Autorisation de prélèvement automatique

Documents personnels et familiaux

  • Photographie d'identité (sauf celle de la pièce d'identité)
  • Carte d'assuré social ou carte Vitale
  • Extrait de casier judiciaire
  • Contrat de mariage ou certificat de concubinage
  • Jugement de divorce
  • Dossier médical personnel

Documents professionnels abusifs

  • Attestation de l'employeur sur le montant des remboursements de prêts
  • Plus de deux bilans comptables pour les indépendants
  • Copie de relevé de Pôle Emploi

Autres documents interdits

  • Chèque de réservation du logement
  • Attestation du précédent bailleur sur le "bon paiement" (sauf quittances)
  • Production de plus d'une pièce d'identité
  • Justificatif de domicile autre que ceux listés par le décret

Sanctions pour les propriétaires

L'article 22-2 de la loi du 6 juillet 1989 prévoit :

  • 3 000 € d'amende pour un particulier (personne physique)
  • 15 000 € d'amende pour une personne morale (agence, SCI)

Comment réagir face à une demande abusive

Option 1 : Refuser poliment

"Ce document ne figure pas dans la liste des pièces autorisées par le décret du 5 novembre 2015. Je ne peux pas vous le fournir, mais je peux vous proposer [alternative légale]."

Option 2 : Signaler

Si le propriétaire insiste ou si vous souhaitez signaler la pratique :

Discrimination : Une demande abusive peut cacher une discrimination (situation familiale, origine, état de santé). La discrimination au logement est un délit pénal passible de 3 ans de prison et 45 000 € d'amende (article 225-1 du Code pénal).
Cet article est fourni à titre informatif et ne constitue pas un conseil juridique. Si vous constatez une erreur ou une information obsolète, contactez-nous.